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Le goji, fruit précieux de l’Himalaya – Enquête – Partie 1

Introduction

 
Le goji est souvent présenté comme le « fruit miracle de l’Himalaya», et vous allez probablement en entendre parler dans les mois ou les années qui viennent, au même titre que le Ginseng, l’Aloe vera, le silicium organique ou le Noni. Car après le succès du goji dans les pays anglo-saxons, la petite baie chinoise ne saurait tarder à être distribuée en France à une plus grande échelle.
« Goji » est le nom

commercial du Lycium barbarum (et Lycium chinense, espèce très proche), Wolfberry en anglais.

 Mon propos est de faire ma propre enquête sur les vertus extraordinaires qu’on lui prête, et préciser les indications médicales pour lesquelles le Goji est vraiment efficace. La vérité sur le goji en somme. J’ai commencé par ailleurs à faire  une cure de gojis (une grosse cuillère à soupe tous les matins). Pour ce qui est de mon cas (pleine santé !) les effets ont  commencés à ce faire sentir à partir d’une semaine environ : un tonus prodigieux, rappelant quelque part le tonus obtenu lors d’un régime macrobiotique.

 Précisons que j’ai l’intention de distribuer cette petite merveille venue d’Asie, et que c’est dans l’objectif d’être crédible que j’entreprends cette démarche. J’ai l’autorisation de traduire Wolfberry: Nature’s Bounty of Nutrition and Health du Prof. Paul M. Gross (« the berry doctor ») qui est l’ouvrage de référence sur le goji, détaillant les nombreuses études médicales qui ont été conduites depuis une vingtaine d’années. Ce que je ferais si j’en trouve le temps. L’article dans Wikipédia sur le « Wolfberry » est exemplaire, et est en partie le fruit de son travail. Les études ont été essentiellement conduites en Chine, sur le Lycium barbarum et le Lycium chinense.

 

Un autre médecin américain, le Dr Bradley Dobos, phytothérapeute qui s’est spécialisé en médecine tibétaine et est devenu célèbre dans cette discipline, affirme avoir travaillé sur les bienfaits de la baie depuis de nombreuses années, et être à l’origine du terme « goji » cf http://tanaduk.com/staff.html). Il affirme également qu’il y a de nombreuses espèces de lycium sauvages qui poussent dans les régions himalayennes, qu’il a fait un travail de sélection des espèces et des plants les plus intéressants et de les avoir mis en culture, aussi bien dans les régions himalayennes qu’aux USA. A l’inverse Paul Gross ainsi que plusieurs journalistes ayant enquêté sur le sujet, affirment que le lycium sauvage himalayen est excessivement rare, et que la quasi totalité des produits qu’on trouve sur le marché proviennent des cultures de Chine centrale.


Le goji a été déclaré « trésor national » par la commission scientifique et technologique du gouvernement chinois, et serait devenue l’arme secrète des nageurs chinois pour figurer dans les équipes olympiques.

 Le magazine Time a déclaré le goji « superfruit de l’année» en 2006. Voici la phrase, tirée d’un article intitulé  « A taste of the future » : This year’s breakout was the Himalayan goji berry, said to be a source of energy and longevity (http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1214958,00.html ). Il s’agit en effet de la percée économique du Goji, aussi bien sous forme de jus que de baie séchée ou encore sous forme d’extrait mis en gélule. Cette percée s’inscrit dans le créneau des « superfruits », champions des antioxydants 100% naturels.

 

Historiquement, ce sont les travaux du nutritioniste contesté Earl Mindell (http://en.wikipedia.org/wiki/Earl_Mindell ), qui ont mis en évidence les propriétés exceptionnelles du goji. Surfant sur ses travaux, la société Freelife, qui affirme avoir isolé l’espèce de Lycium la plus intéressante et l’avoir mise en culture, a connu un important développement économique en distribuant et commercialisant le jus de goji par le biais du marketing de réseau.
L’utilisation de l’image de l’Himalaya et du Tibet, terre mythique et mystique, est surtout une affaire de marketing. Car la baie de Lycium barbarum fait l’objet de cultures intensives en Chine centrale (province du Ningxia), en Mongolie intérieure et en Chine du sud-est et ces régions sont les principaux pourvoyeurs du fruit.
Le goji du Ningxia serait de bonne qualité en raison de la richesse des sols de cette région, dit-on.

 

 Mais il exsite un développement des cultures de goji dans d’autres régions himalayennes, notamment le Népal et le Cachemire.
 

 Les sources internet d’informations les plus complètes actuellement sont :

 – pour les études médicales : www.pubmed.com  taper « wolfberry » ;

– tout sur le sujet : wikipedia, taper « wolfberry » ;

– article en anglais du Dr Gross sur l’action ophtalmologique du goji en particulier : http://www.npicenter.com/anm/templates/newsATemp.aspx?articleid=17095&zoneid=201 ;

– Articles de l’USDA (United States Department of Agriculture) : http://www.ars.usda.gov/is/pr/1999/990208.htm ; rechercher « wolfberry »
– article en français sur les propriétés immunostimulantes et antitumorales :
http://www.nutranews.org/article.php3?id_rubrique=24&id_article=846  ;

 

 La plante


  Le Lycium barbarum fait partie de la famille des Solanacées, au même titre que la tomate, la pomme de terre ou l’aubergine. C’est en fait une plante relativement commune dans nos régions http://www.tela-botanica.org/eflore/BDNFF/4.02/nn/40437, et plus particulièrement en Corse semble-t-il. Mais les agriculteurs chinois la cultivent depuis longtemps et ont sélectionné des plants qui possèdent des principes actifs en plus grand nombre. L’autre espèce présente en Chine, le
lycium chinense est considéré comme une espèce très proche du lycium barbarum. Les baies sont abondamment consommées (plus petite et légèrement plus sucrée), et font partie, comme le lycium barbarum, de la pharmacopée de la médecine traditionnelle chinoise (MTC).

 


 La composition des baies de goji :


 * 18 acides aminés ! (dont l’Arginine et la leucine). Rappelons leur rôle : interviennent dans la quasi totalité des échanges métaboliques, fourniture d’énergie, précurseurs des hormones et enzymes. Primordial pour les performances sportives. Protection de la masse musculaire lors de l’alitement.


* des macro-éléments intéressants (dans une proportion similaire aux graines de lin), en particulier magnésium et potassium

* 21 oligo-éléments en dosage quasi parfait, avec en particulier du cuivre, du zinc, du fer et surtout du sélénium (antioxydant majeur). En revanche P. Gross ne mentionne pas d’importantes quantités de germanium

* vitamine C (dans la même proportion que les épinards, donc un taux élevé mais on est loin des proportions fantaisistes annoncées sur certains sites).

 

* vitamines du groupe B, notamment B2 (riboflavine) et B3 (niacine)

 

* vitamine E


* gamme complète d’acides gras essentiels (poly-insaturés) en proportion inégalée dans une baie : omega 6 en majorité et omega 3 ainsi que d’autres acides gras et un phytostérol.

*caroténoïdes : bêta-carotène, lutéine et surtout zéaxanthine, abondamment étudiée. Les caroténoïdes favorisent la protecteur de la vision, du cerveau, de la peau, du sysème circulatoire et de l’ensemble de l’organisme (risque de maladies dégénératives et neurodégénératives). Le goji contient divers autres flavonoïdes, composés phénoliques et pigments terpéniques. 


* polysaccharides (au moins 8, dont 4 spécifiques), les micronutriments les plus recherchés et étudiés du Goji, molécules mères complexes (formes de glucides) qui, comme dans la spiruline et les champignons médicinaux, où leur action a fait l’objet de multiples études, régulent et surtout stimulent les mécanismes de défense naturelle. En tant que source de fibres solubles propices au développement des bonnes bactéries de la flore intestinale, ils  agissent comme prébiotiques. Aussi présence de 6 monosaccharides.

* autres micro-nutiments faisant l’objet d’études : taurine, bétaïne, pyrroles silybines-like, amides phénoliques, scopolétine, bêta-systérol (régulateur de la tension artérielle et du métabolisme du glucose et du cholestérol), acide p-coumarique et ellagique, et quelques autres (in Paul Gross, p125) dont la solavétivone (antibactérien et fongicide), la cypérone et la physaline (défenses naturelles et système sanguin).

 


Valeur ORAC : parmi les aliments qui détiennent le plus haut taux ORAC (oxygen radical absorbance capacity, une méthode qui permet de mesurer la capacité d’absorbtion des radicaux oxygènes par analyse du sang après ingestion de l’aliment), le goji figure dans le peloton de tête, et même en tout premier selon plusieurs analyses (cf le laboratoire d’analyse Nutrinov : http://www.labo-nutrinov.com/fr/maj-e/g1a2k3777h1/etudes-de-recherches/lipides/la-mesure-du-pouvoir-antioxydant-par-la-methode-orac.htm ), auprès duquel le site Pharmanath semble avoir demandé de tester le goji.
Toutefois, cette mesure ne tiendrait compte que des antioxydants hydrosolubles, aussi emploie-t-on parfois un autre échelle, la TAC (Total Antioxydant Capacity), qui elle mesure également les antioxydants liposolubles indépendamment des hydrosolubles ; cf l’article de Health and food :
http://www.healthandfood.be/html/fr/article/85/antyox.htm
 

C’est bien-sûr dans la richesse de ses micronutriments et de leur synergie qu’il faut chercher l’explication des propriétés exceptionnelles des baies de goji, et leur action sur de si nombreuses fonctions du corps humain. Mais il faut rajouter le haut taux vibratoire, mesuré par les radiesthésistes (qui se mesure en bovis). Les taux mesurés pour le Goji-himalaya semble exceptionnel. Cela explique probablement la dimension énergétique du goji, est son effet régénérant, détoxinant que de plus en plus de personnes attestent. Notons que pour conserver son taux vibratoire, les baies doivent être conservées avec soin : au frais, au sec et dans un endroit sombre si possible. Aurait-on trouvé avec le goji l’aliment « miracle » du prochain millénaire ??
Je ne sais pas mais ce qui est sûr c’est que beaucoup de personnes ont des résultats très intéressants et même très prometteurs, qui se transmettent de bouche à oreille et qui expliquent le succès actuel de ce produit un peu partout dans le monde et dit-on, aussi parmi plusieurs stars internationales. 


 Remarque concernant le tableau 8 présenté p. 39 du livre du Dr Paul Gross qui compare les taux d’acides aminés du goji avec la myrtille, les épinards, les graines de lin et la papaye. On remarque des quantités importantes d’acides aspartique et glutamique, de leucine, proline, arginine, threonine, serine, glycine, alanine et d’autres acides aminés sans oublier le tryptophane, précurseur de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Il contient également de la bétaïne qui possède un rôle de protection de la fonction hépatique primordial (utilisée par le foie pour produire de la choline, aide à réduire le niveau d’homocystéine) et protège l’ADN.

    

 Les bienfaits et les indications


 1) En phytothérapie occidentale, l’utilisation des feuilles est connue 


 Jean Valnet préconisait dès 1972 l’utilisation des feuilles pour :

 – toux spasmodiques ; – irritation laryngée des orateurs ; – hypertonie gastrique ; – sueurs des tuberculeux ; – dysménorrhées ; – prostatisme

Mais il ne cite pas les fruits.

 
 2) En médecine traditionnelle chinoise

 

  Le vrai nom du goji est GOU QI ZI (prononcer Goutchizeu). C’est un des grands remèdes de la Médecine chinoise, qu’on retrouve dans de nombreuses formules thérapeutiques. En MTC on dit qu’il nourrit le sang et le Yin. Doux, neutre, il nourrit et tonifie le Foie et les Reins (il traite le yin faible). Et les yeux sont la porte de sortie du foie? Il s’emploie notamment pour les personnes du troisième âge, lorsque le Yin est déclinant. La tradition chinoise est confirmée par une récente étude occidentale au

 

cours de laquelle les malades ont ingéré environ 50 g de baies de lyciet par jour. Leur vision s’est considérablement améliorée.
Autres indications traditionnelles : lubrifie les poumons (traite la toux chronique), agit sur l’état de la peau. Il est d’ailleurs beaucoup utilisé dans plusieurs pays d’Asie en cosmétologie.
 Consommé tel quel ou bien en décoction, il est utilisé lors des signes de vide du Foie et des Reins tels que : dorsalgie, faiblesse des lombaires et des genoux, sciatique, impuissance, stérilité masculine et éjaculation précoce, régulation de la tension, hépatite, syndrome d’amaigrissement diabétiforme… Les feuilles aussi sont utilisées : dans les inflammations hémorroïdaires, les pertes blanches.


 Cf les ouvrages suivants : L’herboristerie traditionnelle chinoise de Pierre Sterckx, Médecine chinoise du Dr Lihua Wang, Maladies et Symptômes en MTC de Philippe Sionneau.

 

Donc l’indication traditionnelle principale du goji sont les troubles visuels (par vide de Jing et de sang) avec des signes comme : diminution de l’acuité, mouches volantes devant les yeux, éblouissement, yeux secs ou douloureux, cataracte, conjonctivite… et la dégénérescence maculaire ; cf aussi l’article sur Soignez-vous : http://soignez-vous.com/2006/11/24/la-degenerescence-maculaire-premiere-cause-de-cecite/ .


Remarques : Jing signifie « essence vitale »,

et avec le Qi et le Shen, il est l’un des « trois trésors » en MTC. En remontant le Jing, le goji est un pourvoyeur de la vitalité des reins, responsables des fonctions essentielles de la vie : naissance, croissance, reproduction et développement (cf http://en.wikipedia.org/wiki/Jing_%28TCM%29 )

Suite : Goji, enquête 2, les récentes découvertes de la science : https://www.clesdesante.com/article-20929698.html

Remarque : suite à l’ embargo européen sur le goji bio du mois d’octobre 2009 décidé par Ecocert, il y a eu une intéruption de la disponibilité de goji bio en Europe pendant quelques mois. Aujourd’hui, après reprise en main des réseaux de distribution par les organismes certificateurs, et l’intensification des contrôles toxicologiques sur place et à l’arrivée, de l’excellent goji bio (en provenance de Mongolie intérieure), est à nouveau disponible…

 

Cette année encore (récolte 2010) la qualité proposée est exceptionnelle puisque le « Goji Tibet premium » provient de plantations situées sur le plateau tibétain, au Qinghaï exactement, travaillant avec des méthodes respectueuses de l’environnement et utilisant le moins possible de produits phyto-sanitaires.

 

 

Qualité conseillée : http://www.herbajovis.com/goji-baies-sechees-goji-tibet-premium.htm

 

  

4 commentaires sur “Le goji, fruit précieux de l’Himalaya – Enquête – Partie 1”

  1. Bonjour,
    Je suis très intéressée par le Goji pour son effet sur le foie et les reins. Pouvez vous me dire si je l’achète dans les grandes surfaces (rayon légumes) garde-t il toutes ses qualités nutritives ? Combien de temps se conserve t-il ? et surtout comment faut il le consommer sec ou réhydraté, combien de grammes par jour maximum ?
    Je vous remercie de votre réponse. J’apprécie beaucoup toutes vos enquêtes.
    Cordialement
    Mme Peron

    1. Christophe Etienne

      Bonjour

      il est préférable de consommer le goji ré-hydraté, comme il est consommé traditionnellement (une poignée dans la soupe le midi ou le soir) ; il se conserve bien ; par contre celui de supermarché je serais plutot un peu réservé quant à la qualité qui s’y trouve… c’est bien pour ça que les connaisseurs s’approvisionnent systématiquement par correspondance ; il faut savoir que j’anime un site (http://www.herbajovis.com) de vente connu pour la rigueur des sélections que nous faisons, de « superaliments », la plupart bio et de compléments alimentaires.. Concernant le goji nous avons notamment le « sungreen » qui est une excellente qualité, et réellement en provenane du Qinghaï (plateau tibétain) Bien cordialement Christophe Etienne

  2. MAURIN FERNANDE

    LE LYCIUM SAUVAGE EST LA BAIE DE GOJI EST-CE LA MÊME CHOSE ?
    IL EST STIPULE QUE SI ON PREND DES ANTICOAGULANTS CE N’EST PAS CONSEILLE OUI OU NON

    MERCI DE VOTRE REPONSE
    MAURIN FERNANDE

    1. oui c’est la même chose
      Le goji fait partie de la famille des tomates et est un fruit particulièrement riche en vitamines. Je pense que si on abuse pas, il n’y aucun problème vis à vis des anticoagulants !

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