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Les plantes adaptogènes et autres plantes remarquables

Les plantes adaptogènes, des plantes hors du commun

Une plante adaptogène est une plante qui génére un équilibre, une adaptation à notre tendance excessive, soit qu’il y ait trop de stress, soit qu’il n’y en ait pas assez. Ce sont pour la plupart des plantes toniques qui apportent une aide dans la résistance au stress. La plus célèbre d’entre elles, le Panax Ginseng porte même dans son nom le terme de « panacée », panax. Il est certain qu’il s’agit d’une grande plante mais il faudra cependant veiller aux excés, étant donné son effet légèrement hypertensif et oestrogénique sur le long cours. Certains phytothérapeutes lui préfère Eleutérocoque ou Rodhiola Rosea. Pour ma part, je considère l’Astragale comme une des grandes stars de notre époque. Nous ne présentons pas le ginseng tant son action est proche de celle de l’eleuthérocoque.

Remarque : je vous conseille « l’encyclopédie Larousse des plantes médicinales » édité sous la direction de Paul Iserin, que j’ai eu comme prof à la fac de Bobigny (Dumenat), ouvrage accessible et très bien documenté.

Eleuthérocoque – Eleutherococcus senticosus

Aussi nommé « Ginseng sibérien », voici une plante tonique aux nombreux effets bénéfiques, elle est considérée, avec l’Astragale, comme une des grandes plantes de la médecine préventive. Il stimule la résistance au stress, et peut être particulièrement utile en période de tension nerveuse. Principaux constituants : saponines (eleuthérosides, 0,6-0,9%), phénylpropanoïdes, lignanes, coumarines, sucres, plysaccharides, glycanes (eleuthéranes). Usages : accroissement du tonus ; très efficace dans le traitement des épuisements et asthénies, stimule les défenses immunitaires et prévient les infections ; utile en cas d’insomnie. Recherches : sur ses effets fortifiants.

Schisandra – Schisandra chinensis

Excellent fortifiant, le Wu Wei Zi (son nom chinois) est une des principales plantes toniques chinoises. Très efficace en période de stress, il redonne de l’énergie. Les baies tonifient les reins et les organes sexuels, protègent le foie, renforcent le système nerveux et purifient le sang : elle est une des principales plantes adaptogènes . En chinois, il signifie « cinq plantes parfumées », car il rappelle la saveur des cinq énergies élémentaires. Son goût est aigre et salé. Les principaux constituants : lignanes (schisandrine, déoxyschizandrine, gomisine), triterpènes, HE, Vit. C et E. Usages : tonique organique (notamment les reins) mais en même temps sédatif, « apaise l’esprit et calme le coeur » ; Stimulant sexuel ; troubles mentaux : traditionnellement utilisé pour soigner les névroses, et conseillé pour améliorer la concentration, les pertes de mémoires et les accès d’irritabilité ; Infections respiratoires ; Eruptions cutanées (urticaire, eczéma) : sous forme de vin médicinal ; aussi utilisé pour de nombreuses autres affection comme la diarrhée et la dysenterie, les défaillances de la vue et de l’ouïe. Recherches : sur l’effet protecteur du foie et la stimulation du système nerveux.

Astragale – Astragalus membranaceus

En Chine, le Huang chi compte parmi les herbes toniques les plus populaires : sa racine est utilisée comme un fortifiant particulièrement adapté aux sujets jeunes et aux personnes actives, car elle favorise l’endurance et la résistance au froid. Elle est souvent associée à d’autres plantes pour tonifier le sang. Principaux constituants : saponines triterpéniques (astragolosides), isoflavonoïdes, polysaccharides, phytostérols. Usages : tonique énergétique, égale au Ginseng si ce n’est supérieur ; augmente la résistance immunitaire, notamment en cas d’infection virale ; régulateur des sécrétions, permet à l’organisme de bien fonctionner ; soigne également les organes sujets à prolapsus, notamment l’utérus ; souvent associée à l’angélique pour tonifier le sang et traiter l’anémie. Des recherches sont menées afin d’étudier les effets immunostimulants de l’Astragale sur des patients atteints de cancer.

Lapacho, ou ipe roxo – Tabebuia spp.

L’écorce du Lapacho fait partie de la pharmacopée d’Amérique du sud depuis des siècles. On la prescrit aujourd’hui contre les inflammations et les infections, notamment dans le cas de syndrome de fatigue chronique. Son champ d’application fait l’objet de recherches en particilier dans le domaine du cancer, dont la leucémie. Principaux constituants : Naphtoquinones (lapachol), anthraquinones, coumarines, flavonoïdes, iridoïdes, carnosol.  Usage :  les incas considéraient le Lapacho comme un remède universel : blessures, fièvres, dysenterie, morsures de serpents et certaines tumeurs ; Infections : joue le rôle d’antibiotique naturel dans les infections virales ou bactériennes du nez, de la gorge et des oreilles ; utilisé comme antifongique contre l’herpès ou les aphtes, les candidoses ; traite les inflammations, en particulier de l’estomas et de l’intestin, mais égalements dans d’autres cas d’inflammations. Recherches : dans son action antileucémique, aussi inhiberait la résistance du staphylocoque doré.

 

Ashwagandha – Withania somnifera

Le Withania est parfois surnommé le « Ginseng indien », car on lui attribue en Inde les mêmes propriétés que celles du Ginseng en Chine : il augmente le tonus et accélère la convalescence après une maladie chronique. Son nom, qui signifie en sanskrit « odeur de cheval », évoque, au delà de l’odeur, la puissance de cet animal. L’usage traditionnel de cette plante fortifiante et aphrodisiaque a été confirmé par la science. Principaux constituants : Alcaloïdes, lactones stéroïdales, fer. Usage : tonique général, en particulier en cas de surmenage et de fatigue nerveuse : réduit le vata et la kapha : « éclaircit l’esprit, calme et renforce les nerfs et assure un sommeil réparateur » ; fortifiant et antianémique ; retarderait le blanchiment des cheveux. Recherches : sur ses actions sur la tension artérielle, les inflammations chroniques et le taux d’hémoglobines.

 

Rhodiola rosea : cf l’article http://www.rhodiola.fr/

La rhodiola a été citée la première fois par Dioscoride à l’époque romaine. Mais c’est dans les pays Scandinaves et surtout en Russie que son usage traditionnel a été décrit par les botanistes. En 1960, ses descriptions en tant que fortifiant, tonique, énergétisant, oxygénant, aphrodisiaque, stimulant, n?ont pas échappé aux chercheurs russes qui étudiaient la flore russe pour trouver un remplaçant au ginseng.Et qu’elle n’a pas été leur surprise en constatant que la rhodiola était toute aussi puissante que le ginseng et l’éleuthérocoque.
La rhodiola est une Crassulacée, qui ressemble chez nous au Grand Sédum (Sedum telephium). Il y a environ 30 espèces de rhodiola à travers le monde, mais Rhodiola rosea est la seule à justifier d’un emploi médicinal puissant.

Pfaffia – Pfaffia paniculata

Le pfaffia est surnommé le « ginseng brésilien » : sa racine est utilisée depuis toujours par les peuples amazoniens pour soigner des affections très variées (et les feuilles sont vulnéraires). Il est devenu populaire au Brésil sous le nom de para todo (« pour tout »). Principaux constituants : saponines triterpéniques, stérols, divers minéraux (entre autre le rare germanium). Usages : le pfaffia est à la fois comme un tonique hormonal et glandulaire, un stimulant immunitaire et un agent désintoxiquant, et il joue un rôle préventif et curatif dans le cancer (empêche la croissance des tumeurs). Il passe pour être un aphrodisiaque efficace aussi bien pour les hommes que pour les femmes, est utile contre les troubles de la ménopause, du diabète et contribue à soulager les affections chroniques. Cf l’article de Guy Roulier : http://www.naturemania.com/produits/pfaffia.html
Autres plantes hors du commun

Griffe du chat – uncaria tomentosa – « una de gato » en espagnol

Connue comme panacée des Ashaninkas et d’autres peuplades du centre du Pérou, la griffe du chat est utilisée depuis la nuit des temps pour soigner les maladies graves, de l’asthme jusqu’au cancer, en passant par le diabète et l’arthrite. Les guérisseurs sont capables de distinguer les plantes dotées des mêmes caractéristiques botaniques et de sélectionner celles qui possèdent des taux faibles de TOA et sont succeptibles d’être efficaces dans le renforcement de l’immunité. Principaux constituants : alcaloïdes oxindole pentacycliques (POA), tétracycliques (TOA) dans un seul chémotype, glucosides triterpéniques, flavonoïdes, tanins. Usages : la griffe du chat renforce le système immunitaire et aide à combatre infections et inflammations. L’action antioxydante contribue à freiner la dégénérescence cellulaire qui se produit dans les maladies dégénératives chroniques. Les affections comme le syndrome de la fatigue chronique et le sida, les maladies inflammatoires chroniques y trouvent un précieux remède. La plante peut en outre prévenir le cancer du sein (cf études conduites au Pérou) et réduire les effets secondaires de la chimiothérapie.

Romarin – Rosmarinus officinalis

Plante très connue, le romarin est originaire du bassin méditerranéen. Depuis l’antiquité, il est employé pour améliorer et stimuler la mémoire. Encore aujourd’hui, en Grèce, les étudiants en font brûler dans leurs chambres en période d’examens. Le romarin est en effet considéré comme une plante tonique, revigorante, stimulante : autant de vertus que ref^lète sa saveur aromatique bien particulière. Principaux constituants : HE, flavonoïdes, tanins, acide rosmarinique, diterpènes, rosmaricine. Usage : Stimulant cérébral ; favorise la pousse des cheveux en stimulant le cuir chevelu ; insufisance circulatoire (légèrement hypertensive) ; fortifiant et anti-asthénique ; stimulant psychique : prescrit pour les personnes surmenées et fatiguées, légèrement anti-dépressif. Recherches : entière, la plante est un puissant antioxydant.

 

Rehmannia, digitale chinoise – Rehmannia glutinosa
Tonique, la Rehmannia est une plante largement employée dans les préparations médicinales chinoises. Le médecin et alchimiste chinois Ge Hong la mentionnait déjà au Ivème siècle ap. J.-C. La Rehmanna est une plante de longévité, dont l’action tonique sur les reins et le foie est remarquable. Les recherches ont confirmé ses vertus protectrices du foie et son efficacité dans le traitement de l’hépatite. Principaux constituants : Iridoïdes, phytostérols. Usages : en Chine elle est consommée crue dans du vin : c’est un tonique yin, elle « rafraîchit le sang » et prévient la sénilité ; hémorragies et règles abondantes et irrégulières ; plutôt hypotenseur (si cuite) et hypertenseur (crue). Recherches : dans l’hépatite, l’hypertension et l’hypercholestérolémie.
Buplèvre – Bupleurum chinense
Mentionné pour la 1ère fois dans des textes du 1er siècle av. J.-C., le Chai Hu compte parmi les plantes chinoises « harmonieuses », qui équilibrent les organes et les énergies à l’intérieur du corps. Utilisé comme un tonifiant, il renforce l’activité du tube digestif, améliore les fonctions du foie et contribue à une bonne irrigation des vaisseaux capillaires. Principaux constituants : saponines oléanènes, flavonoïdes, coumarines. Usages : renforce le qi du foie et action tonique sur rate et estomac : traite les troubles du système digestif, comme les douleurs abdominales, ballonements, nausées et indigestions ; Fièvres ; action hépatique très puissante ; hémorroïdes et prolapsus pelvien et utérin. Recherches : protection du foie (très prescrit au japon), stimulation des corticoïdes.
Lyciet – Lycium chinense
Le Lyciet (Kuko) est une importante plante chinoise, mentionnée pour la 1ère fois dans le shen’nong Bencaojing (1er siècle apr. J.-C.). D’après la tradition, il prolonge la vie : un herboriste chinois, censé avoir vécu 250 ans, attribuait son exceptionnelle longévité aux plantes toniques, dont fait partie le lyciet. Aujourd’hui, en phytothérapie, on utilise aussi bien sa baie que sa racine. Principaux constituants : Fruits : physaline, carotène, vit. B1, B2, C ; Racine : acides cinnamique et psyllique, kukoamine, lyciumine. Usages : tonique sanguin, facilite l’absorption des éléments nutritifs par les cellules ; soigne divers symptômes : éblouissement, bourdonnement d’oreille, amaigrissement ; tonique hépatique et rénal ; « rafraîchit » le sang : fièvre, irritabilité, soif, apaise la toux ; arrête les saignements ; récemment : hypertension. Recherches : protection du foie par les baies ; la racine stimule le système nerveux parasympatique
Ortie – Urtica dioica
Redoutée pour ses piqûres, l’ortie n’en est pas moins une des grandes dame de la phytothérapie (cf l’article issu de mon mémoire sur l’ortie). Au 1er siècle après J.-C., Dioscoride décrivait déjà plusieurs utilisations possibles : ses feuilles fraîches pour les blessures infectées, son jus contre les saignements de nez, ses feuilles cuites mélangées à de la myrrhe pour provoquer les règles. Aujourd’hui, l’ortie est prescrite en cas de fièvre, d’arthrite, anémie et urticaire. Principaux constituants : flavonoïdes, lignanes, amines, chlorophylle, sels minéraux. Racines : phytostérols. Usages : dépuratif et diurétique ; allergies : rhume des foins, rhinites allergiques, asthme et démangeaisons ; combat l’anémie et stimule la montée de lait. Racine : traite l’hypertrophie de la prostate. Recherches : les racines dans l’hypertrophie de la prostate ; l’arthrite pour l’action anti-inflammatoire des feuilles.

Angélique chinoise – Angelica sinensis

L’Angélique chinoise est la plante la plus utilisée en Asie pour soulager les troubles féminins. Des millions de chinoises prennent quotidiennement ce fotifiant pour régulariser leur cycle menstruel et pour tonifier leur sang. L’Angélique améliore également la circulation sanguine. Son arôme aigre-doux caractéristique est très employée dans la cuisine pour renforcer le goût des aliments. Principaux constituants : huile essentielle (dont carvacrol), furanocoumarines, phytostérols, polyacétylènes, acide férulique. Usages : tonique sanguin (anémie, tient pâle…), santé féminine : régularise le cycle menstruel, notamment en cas de règles abondantes (mais elle n’est pas à prendre durant la période elle-même des règles en si elles sont très abondantes), et tonique utérin. Circulation sanguine : plante « réchauffante », elle améliore la circulation vers l’abdomen, les mains et les pieds. Autres : facilite la digestion et se révèle très efficace pour les abcès et les furoncles.

Sauge – Salvia officinalis

Le nom même de Salvia, « sauver », ou « guérir », indique clairement l’importance de son rôle en médecine des plantes. Autrefois les grecs la considéraient en effet comme une sorte de panacée. Les amérindiens l’utilisent pour toute fumigation et acte de purification, et l’on hissée depuis la nuit des temps au rang de plante sacrée. La sauge agit contre les maux de gorge et les troubles de la digestion ; elle est à la fois calmante et légèrement stimulante. Sa saveur est chaude, amère et astringente. Principaux constituants : huile essentielle, diterpènes, phénols et acide rosmarinique, tanins. Usages : antiseptique et astringente, elle est efficace pour les maux de gorges. Stimulant hormonal (oestrogénique) : elle régularise le cycle menstruel, aussi la transpiration, les bouffées de chaleur, les vertiges et aide l’organisme à s’adapter aux modifications hormonales. Autrefois, certains asthmatiques fumaient les feuilles séchées. Les feuilles fraîches sont utiles en application sur les piqûres et les morsures. Comme le romarin, elle est considérée comme une plante antioxydante.

Renouée à fleurs nombreuses – Polygonum multiflorum – He shou wu

Plante chinoise de saveur douce-amère, la renouée à fleurs nombreuses passe pour concentrer le Qi dans ses racines et est donc recommandée pour redonner de l’énergie à l’organisme. Elle est appréciée pour prévenir le vieillissement précoce (comme par exemple les cheveux grisonnants) et favorise la longévité. De nombreuses légendes sont rattachées à la renouée. Ses plus vieilles racines possèderaient des pouvoirs remarquables. C’est la renouée des oiseaux (polygonum aviculare) qui est commune en Europe. Bien qu’elle soit une plante aux vertues appréciées, elle n’en possède pas toutes les propriétés. Principaux constituants : acide chrysophanique, anthraquinones, tanins, lécithine. Usages : tonique populaire chinois utilisé pour ses vertus régénératrices et toniques, ansi que pour accroître la fertilité ; elle est prescrite en cas de : vertige, de faiblesses, torpeur, troubles de la vision, symptômes de troubles nerveux et de « déficience sanguine » . Action hépatique et rénale : en agissant sur ces deux organes, elle purifie le sang et permet au qi de mieux circuler. Anti-infectieuse, elle entre dans la composition de traitements anti-paludéens et anti-tuberculeux. Des recherches ont montré sa capacité à réduir le cholestérol de façon très significative. Elle contribue aussi à augmenter le taux de glycémie dans le sang.

 

Aloès – Aloe vera

Originaire d’Afrique et de certaines îles de l’océan indien, l’aloès a aujourd’hui une double utilisation médicinale. D’une part, ces feuilles donnent un gel mucilagineux, très efficace pour soigner les blessures et les brûlures, qui accélère la cicatrisation et minimise les risques d’infection. D’autre part, elles donnent un jus qui est un puissant laxatif. Principaux constituants : anthraquinones, résines, tanins, polysaccharides, aloétine. Usages : produit de beauté : il s’utilise depuis des siècles comme lotion pour la peau. On dit que Cléopâtre devait sa beauté à cette plante. Elle traite tous les types de peau. Plaies : en occident, l’aloès devient populaire dès les années 50 et est utilisée dans les cas de brûlures, en particulier dues à des irradiations. On peut aussi appliquer le gel sur les plaies, l’eczéma variqueux, les coups de soleil. Le suc d’aloès, lui, stimule la digestion et à forte dose, est laxatif, voir purgatif.

Margousier ou Lilas des Indes – Azadirachta indica – Neem

Le margousier est l’une des plantes les plus précieuses de la pharmacopée indienne et de la médecine ayurvédique. Les extraits de la feuilles sont employés pour soigner l’asthme, l’eczéma, le diabète et les rumatismes, alors que son huile sert de lotion capillaire pour calmer les inflammations cutanées et traiter les poux. Les études montrent que le margousier a une action insectiside et contraceptive. Principaux constituants : méliacines, liminoïdes, amers triterpéniques et azadirachtines, stérols, tanins, flavonoïdes. Usages : toutes les parties sont utilisées. L’écorce, amère et astringente, est employée en décoction contre les hémoroïdes. Macérées, les feuilles traitent le paludisme, les ulcères et les vers intestinaux. En jus, en infusion ou en pommade, elles servent à traiter ulcères, blessures, furoncles et eczéma. Le jus des feuilles peut appliqué sur les yeux pour améliorer la vision nocturne et soigner la conjonctivite. Les ramilles servent à laver les dents, fortifier les gencives et prévenir la gingivite. L’huile extraite des graines, fortement antimycosique et antivirale, sert d’onguent pour les cheveux, prevenant la teigne, les poux et autres parasites. L’application cutanée agit contre l’eczéma, le psoriasis et même la lèpre (comme la sève).

Hydrocotyle asiatique – Centella asiatica – Gotu kola

Voici une ancienne plante médicinale ayurvédique, couramment employée en occident aujourd’hui. Tonique et dépuratif, il est indiqué contre les problèmes de peau et les troubles digestifs. En Inde, où on l’appelle aussi brahmi, il soigne de nombreuses maladies, nottament la lèpre, mais on l’aprécie d’abord pour ses qualités revitalisantes, renforçant la mémoire et les fonctions nerveuses. Attention, en Inde brahmi peut désigner plusieurs plantes, dont centella asiatica et bacopa monnieri. Principaux constituants : saponines triterpéniques, alcaloïdes, principes amers. Usages : l’asiaticoside stimule la guérison des blessures (action sur la formation du collagène et des nouveaux vaisseaux sanguins, et antioxydante). Dermatologie : on l’utilise contre la lèpre et diverses affections dermatologiques. Plante tonique : en Inde, le gotu kola doit sa réputation ancestrale à ses vertus régénératrices qui favorisent concentration et mémoire. On l’emploie aussi contre les troubles digestifs et les rhumatismes. On l’emploie aussi dans : dysenterie, fièvres, douleurs abdominales, asthme et bronchite. On extrait une huile qui favorise la croissance des cheveux.
Curcuma – curcuma aromatica

Si la couleur jaune vif et le goût épicé du curcuma sont familiers aux amateurs de cuisine indienne, les vertues médicinales de cette plante gagnent à être connues. Le curcuma est une épice tirée du rhizome du même nom, il est le constituant principal du curry. Cette plante de la famille du gingembre interesse beaucoup les scientifiques car ces propriétés pharmacologiques en font une voie de recherche pour le développement de futur thérapeutiques. Au cours des vingt dernières années, l’efficacité du curcuma dans le traitement des troubles digestifs et hépatiques a été confirmée par plusieurs études. Principaux constituants : huile essentielle, curcuminoïdes, principes amers, résine, phénols dérivés de l’acide caféique. Usages : l’action antioxydante et hépatique du curcuma explique sa multiple utilisation : jaunisse, acidité gastrique et autres troubles digestifs comme les nausées. Son action anti-inflammatoire puissante (inhibe la production de NF-kappa-b, de TNF-alpha et de cyclooxygenase, le rend intéressant pour l’arthrite, l’asthme et l’eczéma. Appliquée sur la peau et exposé au soleil, il est antibactérien dans les cas de psoriasis et de mycoses notamment. On l’utilise aussi pour action anticoagulante, fluidifiante du sang et de réduction du cholestérol. Par sa capacité à augmenter l’apoptose des cellules cancéreuses, elle est conseillée pour les personnes risquant de développer un cancer.

Gingembre – zingiber officinale

Cette cousine du curcuma est une épice et un condiment très répandu, et est l’un des remèdes les plus utilisés au monde. Au moyen Age, en Europe, on pensait qu’il venait du jardin d’Eden. Frais, il a une saveur piquante et un goût légèrement citronné ; l’addition du jus est très apprécie dans les cocktails. Principaux constituants : huile essentielle, dérivés sesquiterpéniques, oléorésine, phénols ; riche en vitamines et minéraux. Usages : indigestions, nausées (notamment matinales), colique, mal des transports, infections gastro-intestinales. Le gingembre est efficace en cas de dégénérescence des organes et lorsque les extrémités du corps sont mal irriguées. Il élève légèrement la tension artérielle, stimule la transpiration et fait tomber la fièvre. Il soulage la toux, agit contre les rhumes, la grippe et autres troubles respiratoires. Sheng jion : en Chine, on le prescrit frais en cas de refroidissement, fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, et on le prescrit sec en cas de « froid intérieur » (mains froides, pouls faible, teint pâle).

Basilic sacré – ocimum sanctum

Le basilic sacré, comme le grand basilic, est originaire d’Inde – c’est le célèbre Tulsi, consacré à la déesse Lakshmi, quotidiennemnt révéré. Tulsi signifie « incomparable » et le basilic possède effectivement d’importantes propriétés médicinales, notamment un effet revitalisant et hypoglycémiant. Principaux constituants : huile essentielle (eugénol majoritaire), flavonoïdes, triterpènes. Usages : recette indienne pour diminuer les fortes fièvres : mélanger basilic, gingembre, poivre noir et miel. Il est considéré comme un adaptogène (aide à résister au stress et à s’adapter aux situations nouvelles), abaisse légèrement la tension artérielle et le taux de cholestérol. Il stabilise la glycémie. Il a une action bénéfique dans les maladies respiratoires : rhume, toux, bronchite, pleurésie, asthme. Le jus s’applique sur les morsures d’insecte, la teigne, les affections de la peau, accélère la guérison des aphtes ; aussi en goutte contre l’otite.

Desmodium – desmodium adscendens

Le desmodium a longtemps été employé dans la médecine d’Afrique occidentale comme traitement de l’asthme et de la jaunisse. Principaux constituants : alcaloïdes isoquinoléiques. Usages : son action sur la sphère hépatique est aujourd’hui universellement reconnue, et ouvre des voies thérapeutiques très précieuses dans toutes les affections du foie et de la cellule hépathique. Elle est notamment utilisée pour soigner les épatites virales A et B. C’est également un remède anti-asthmatique très utilisé au Ghana. Il peut être utile pout soulager la migraine, le mal de dos, les douleurs musculaires et articulaires.

Echinacée – Echinacea spp. (angustifolia et purpurea)

Originaire d’Amérique du nord et traditionnellement utilisée par les amérindiens, l’échinacée a beaucoup gagné en notoriété depuis plusieurs année comme plante majeure dans la stimulation des défenses immunitaires. Elle possède des propriétés antibiotique, antibactérienne et antivirale. On s’en servira pour prévenir et traiter les infections comme le rhume et la grippe ; favorise aussi la guérison des infections cutannées et la cicatrisation.
Principaux constituants : alcamide, esters (échinacoside), polysaccharides, huile essentielle, échinolone. Usages : affections chroniques, syndromes épuisement suite à infection virale, rhumes, grippes et autres affections respiratoires. En gargarisme : soulage les angines. Allergie : efficace dans l’asthme. Recherches : les polysaccharides empêcheraient les virus de pénétrer dans les cellules.

Remarques :

J’ai ajourné la présention de l’acérola, ce fruit antillais bourré de vitamine C, en raison du fait qu’il est devenu un produit surexploité commercialement. Je préfère pour ma part des cures de citron. J’ai remarqué que c’est très efficace… et plus abordable.

Il existe dans la liste des plantes présentées dans cet article de quoi largement bouster notre système immunitaire. Je rappelle en outre qu’une bonne écologie intestinale est la base de notre système immunitaire.

2 commentaires sur “Les plantes adaptogènes et autres plantes remarquables”

  1. quehen arlette

    J’habite Bethune dans le pas de calais,où trouver ces huiles essentielles.Peut-on les commander en pharmacie .Merci de votre réponse

    1. L’immense majorité des magasins bio vendent des huiles essentielles de qualité, certaines pharmacies également (notamment la marque Pranarom, excellent laboratoire). Sur internet je recommande les marques Astérales, Pranarom, Florame ou encore Essenciagua : les 4 tops ! Je déconseille en revanche Aroma-zone et je suis loin d’être le seul.

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