Les psychédéliques ça sert à quoi ?
Nous entendons de plus en plus parlé de l’intérêt des substances psychédéliques (que certaines personnes préfèrent appeler enthéogènes même si ça ne recouvrent pas strictement la même chose) en médecine psychiatrique mais c’est la première fois que je vois une investigation en immunologie, et ça me réjoui.
En effet cette (relative) nouvelle approche a de quoi intriguer, et notamment nous, les français, les glorieux champions du monde du cartésianisme et de la politique du doute systématique et névrotique.
Cela fait un bon moment que je m’intéresse aux psychédéliques et surtout à l’une de leur principale caractéristique : le profond lâcher-prise.
Les similitudes avec les respirations conscientes « breathwork »
En effet suite à ma découverte du breathwork (ensemble de méthodes de respirations accélérées) en 2018 puis à ma formation dans l’une des écoles les plus accomplie de cette pratique, je me suis beaucoup interrogé sur la nature du lâcher-prise, son importance en santé humaine, le lien qu’on pouvait établir avec le muscle du diaphragme, avec la conscience, avec le développement de capacités de perceptions, etc, etc… tant d’interrogations propres aux neurosciences. Et surtout tant d’interrogations de la part des dizaines de milliers de personnes comme moi qui découvrent expérimentent chaque année le breathwork et observent généralement des transformations assez impressionnantes, des « métamorphoses » même, entend-on régulièrement des participants. Pour ma part je considère m’être débarrassé d’un pourcentage important de mon anxiété et manque d’estime et de confiance en moi. Je considère également que ces améliorations sont également dû à un long travail en psychothérapie émotionnelle (notamment l’analyse psycho-organique).
Ayant expérimenté par ailleurs plusieurs substances psychédéliques (aux Pays-Bas, pays qui autorise leur consommation), je peux affirmer qu’il existe de fortes similitudes entre les deux expériences. La principale similitude est le vécu d’un profond lâcher-prise et d’états modifiés de conscience.
Je considère que ces états modifiés de conscience c’est avant tout un rapprochement de l’état vibratoire de mon âme. J’estime avoir rencontré mon être profond, m’être confondu, intégré en lui de manière plus intime, plus que jamais. Ce fut à chaque fois un état plus profond et plus intime avec mon âme que lors des méditations. Et dieu sait si j’ai pratiqué la méditation dans ma vie, surtout durant ma jeunesse.
Et bien ce sont à peu près les même mots que je pourrais employer pour les expériences psychédéliques (et encore je n’ai encore jamais fait l’expérience de l’ayahuasca, considérée comme la plus « puissante »).
Il existe ainsi selon moi (et de nombreuses autres personnes de mon entourage) de fortes similitudes entre les expériences du breathwork et des psychédéliques. Je considère que l’apprentissage du profond lâcher-prise (qui va jusqu’à une forte « plongée au plus profond de soi ») est bien plus aisé, graduel et adaptable à chaque personne avec le breathwork qu’avec les psychédéliques. Et en plus, en s’appropriant la méthode de respiration, on pourra facilement pratiquer chez soi et même quotidiennement, ce qui n’est pas le cas des psychédéliques, qui demandent un environnement particulier que l’on nomme « set and setting », avec notamment la présence d’un tiers.
Le profond lâcher-prise, le nerf vague et les capacités d’auto-guérison
Ma thèse est que le profond lâcher-prise rapproche notre conscience de celle de notre âme et que celle-là possède des pouvoirs de guérisons. Dans la plupart des breathwork on retrouve des pratiques de libération émotionnelles (notamment libération de la colère en tapant dans des coussins, qui débouchent régulièrement sur « fondre en larme » et l’expérience de la vulnérabilité), ce qui rajoute un aspect important des bénéfices thérapeutiques. Nous avons ainsi dans la même méthode des libérations émotionnelles et du lâcher prise, deux conditions permettant d’augmenter les capacités d’auto-guérison du corps.
Cette capacité d’auto-guérison est fortement augmentée toutefois par les composants des substances psychédéliques, qui sont généralement très nombreux et sont des nutriments antioxydants, anti-inflammatoires, neurotropes. Nous les étudierons à une autre occasion et je me concentre ici sur l’expérience elle-même et son action sur les changements de niveaux (et structure ?) de conscience de l’experienceur.
Cette plongée en soi-même, donc, re-dessine les liens que l’on tisse avec soi-même et le sentiment de sécurité intérieur peut à nouveau s’installer : ce sont toutes les conditions pour que le nerf vague se répare et s’autorégule. Or on sait que la modulation et la stimulation du nerf vague accélère la rémission des maladies auto-immunes.
On voit donc bien le dénominateur commun qui peut expliquer les bénéfices des psychédéliques dans les maladies auto-immunes : le profond lâcher-prise en soi qui stimule au final notre nerf vague et nos capacités d’auto-guérison.
Lien : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165247820303977?via%3Dihub
Faits marquants
Les composés psychédéliques classiques/sérotonégas présentent des propriétés immunomodulatrices.
Le stress psychosocial peut contribuer au développement des publicités.
Le microbiote intestinal module les voies physiologiques impliquées dans le stress.
La modulation du microbiome intestinal par les psychédéliques peut influencer les fonctions immunitaires.
La normalisation des réponses au stress physiologique peut être déterminante dans l’application des psychédéliques pour traiter les publicités.
Résumé
Avec une augmentation de l’incidence des maladies auto-immunes (AiD), les prestataires de soins de santé continuent de rechercher des approches de traitement plus efficaces pour la population de patients atteints d’AiD. Les psychédéliques sérotoninergiques classiques ont récemment gagné l’intérêt du public et des professionnels en tant que nouvelles interventions pour un certain nombre d’affections de santé mentale. Il a également été démontré que les psychédéliques sont capables de moduler les fonctions immunitaires, cependant, alors que la recherche sur leurs applications psychothérapeutiques a été très peu susceptible de développer jusqu’à présent très peu de possibilités de traiter les maladies inflammatoires et immunitaires avec ces composés. Une poignée d’études provenant de divers domaines suggèrent que les psychédéliques ont effectivement des effets dans le corps qui peuvent atténuer les résultats de l’AiD. Cette revue de la littérature explore les preuves existantes que les composés psychédéliques peuvent offrir une nouvelle application potentielle dans le traitement des pathologies liées à l’auto-immunité. Nous proposons que les psychédéliques aient le potentiel d’atténuer ou même de résoudre l’auto-immunité en ciblant les origines psychosomatiques, les réponses de stress chronique inadapté, les voies inflammatoires, la modulation immunitaire et les populations de microbiomes entériques.
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Mots clefs
Psychéliques
Auto-immunité
Inflammation
Psychoneuroimmunologie
Psychoneuroendocrinologie
Microbiote intestinal
1. Introduction
L’incidence des maladies auto-immunes (AiD) n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies, comme l’indiquent l’Institut national de la santé (NIH) et d’autres sources [11,2. Il existe actuellement plus de 100 maladies auto-immunes définies touchant environ 50 millions d’Américains, soit 20 % de la population selon l’American Autoimmune Related Diseases Association (AARDA). Le NIH calcule également que plus de 100 milliards de dollars de frais de soins de santé sont dépensés chaque année aux États-Unis pour le traitement des personnes atteintes de maladies auto-immunes, par rapport au cancer, qui a un coût estimé à 50 milliards de dollars par an. On estime avec prudence que 80 % des personnes touchées par l’AiD sont des femmes1. Il existe plusieurs théories pour expliquer pourquoi les femmes sont plus sensibles aux AiD, mais les raisons connues restent incertaines [3-. Parmi les différentes théories de la prévalence accrue des AiD, on peut citer la surutilisation des antibiotiques, l’augmentation de l’exposition à la toxine environnementale, des , la réduction de l’allaitement maternel, l’amélioration des outils de diagnostic, la sensibilisation accrue aux AiD et l’augmentation des facteurs de stress sociétals [1, [4, [5-, [5-.
L’auto-immunité est définie comme la perte de tolérance aux auto-antigènes dans lesquels le système immunitaire attaque les tissus sains chez un individu. Bien qu’il existe différentes caractéristiques de l’expression et des tissus affectés dans les types de troubles auto-immuns, il existe de nombreux mécanismes d’action et d’origines potentielles communs.7 De nombreuses maladies qui étaient initialement considérées comme sans rapport avec l’auto-immunité sont maintenant réexplorées comme étant auto-immunes, en particulier dans le domaine de la psychiatrie. Il s’agit notamment 4de 4, [8, [9-, [10, [11, [12, [13-, , 13-, , , , , , 13-, , , , ,
Bien que les causes des AiD soient controversées, elles semblent être multifactorielles avec de nombreux aspects qui contribuent à leur développement, telles que la prédisposition génétique, les déclencheurs environnementaux et le stress psychosocial [77,14. Il existe des preuves solides que des expériences traumatisantes telles que les événements indésirables chez l’enfant (EAC) et le stress prolongé peuvent contribuer au développement d’un AiD [15. Les AiD englobent souvent une variété de symptômes et de caractéristiques. Les caractéristiques courantes observées parmi les différents types d’IAD incluent une augmentation de la perméabilité vasculaire et épithéliale (par exemple intestinale), , la présence d’infections chroniques, un aborixisme hypothalatémique-hypophyse-surrénal-surestal (Axe), un dysfonctionnement mitochondrial et 11,4,14,16,17. Les symptômes peuvent se manifester par une fatigue chronique, des allergies, des troubles psychiatriques et de l’humeur, des éruptions cutanées, une détresse gastro-intestinale, une mauvaise cognition et plus encore [[18, [19, 20.
À l’heure actuelle, les produits biologiques et les médicaments immunosuppresseurs 17. Cependant, les médicaments immunosuppresseurs et biologiques conçus pour ressembler à des anticorps, des récepteurs et d’autres facteurs immunologiques peuvent entraîner un état immuno-gradé, mettant la population atteinte à risque d’infections graves ou de maladies d’origine immunologique.1721 Bien que les drugapproches biologiques existantes montrent des preuves pour produire des résultats de traitement positifs chez certains individus, les risques accrus d’infection, 17,21,22.
2. L’immunopharmacologie des psychédéliques
2.1. Le lien entre l’auto-immunité et les troubles mentaux
La comorbidité entre les maladies auto-immunes et les troubles mentaux et de l’humeur, tels que la , l’anxiété, la schizophrénie et les est apparue au cours des deux dernières décennies [88, [24, [24, [24, [24, [24, , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , 24 Il existe un risque plus élevé de développer une dépression clinique ou des troubles de l’humeur si l’on a été diagnostiqué avec une maladie auto-immune [. Bien qu’il y ait certainement un argument selon lequel le fardeau d’une maladie auto-immune pourrait contribuer à la MDD, les chercheurs suggèrent que les symptômes de dépression et d’anxiété pourraient peut-être être le résultat de mécanismes auto-immuns et de l’inflammation qui en résulte survenant dans le système nerveux, ou 1126. Potentiellement par leur activité immunomodulatrice et en partie par la mobilisation de mécanismes neuroprotecteurs intrinsèques cellulaires, les psychédéliques peuvent représenter une intervention prometteuse pour la dépression auto-immune et d’autres maladies mentales.
2.2. Pharmacologie des substances psychédéliques
Les composés psychédéliques sont récemment revenus à la recherche médicale. Les composés psychédéliques tels que l’acide (5R,8R)-(-)-lysgic-N,N-diéthylamide (LSD), la psilocybine, la N,N-diméthyltryptamine (DMT), l’ibogaine [27, [29[30], Les médicaments psychédéliques ont été popularisés dans les années 1960 par des chercheurs tels que Timothy Leary, Ram Dass, Terrence McKenna et d’autres passionnés. Entre les années 1960 et 1980, un certain nombre d’études scientifiques ont été menées sur des substances psychédéliques, y compris des études biochimiques, pharmacologiques et psychologiques. Les thérapeutes expérimentaient l’utilisation de psychédéliques comme auxiliaires de diverses méthodes de psychothérapie. En raison de l’activisme radical et de la propagande en matière de drogues, les substances psychédéliques ont été programmées en tant que substances inscrites au tableau I par la loi de 1970 sur les substances réglementées 31et ont été rendues illégales pour consommer, posséder ou distribuer. Contrecrite à cette décision de calendrier, la recherche suggère actuellement que les composés psychédéliques de classe ne montrent pas de preuves de potentiel d’addiction et présentent des propriétés anti-addiction tout en semblant également d’être généralement sûrs, non toxiques et présentant des dommages individuels et sociétaux minimaux [28,29[31], [32, [33, [34) . Cette interdiction a entraîné un arrêt brutal des recherches sur les psychédéliques. Au début des années 90, il y a eu le début d’une nouvelle renaissance dans la recherche psychédélique avec le travail de Risk Strassman sur l’administration intraveineuse de DMT chez l’homme [34. La recherche psychédélique est actuellement un domaine qui s’accélère rapidement dans les sciences, la psychologie et la médecine (2727,30).
Les psychédéliques « classiques » désignent généralement le LSD, la psilocybine, la mescaline, l’ibogaine, la DMT et la 5-méthoxy-N,NN-diméthyltryptamine (5-MeO-DMT) et sont typiquement définis par leur structure moléculaire contenant de l’indole comme illustré dans le Fig. 1. Les non-classibles tels que la kétamine et la 3,4-méthylédoxyméthamphétamine (MDMA) peuvent avoir une activité réceptrice et des propriétés hallucinogènes similaires, mais elles n’ont pas cette . Les psychédéliques classiques présentent généralement et principalement une activité agoniste à divers récepteurs sérotoninergiques (5-hydroxytryptamine, 5-HT), la caractéristique la plus couramment partagée étant leur liaison agoniste du récepteur 5-HT2A. Les psychédéliques classiques varient dans leurs propriétés de liaison aux récepteurs, mais globalement montrent une affinité 35. Psilocine, le métabolite actif de la psilocybine [Fig. Le terme 1,3-, se lie au 5-HT1A, 1D, 2A, 2C, mais ne se lie pas aux récepteurs dopaminergiques [36 La mécaline présente l’affinité de liaison la plus élevée aux récepteurs 5-HT2A et 2C [37.
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Fig. 1. Structure des composés psychédéliques classiques. De nombreux psychédéliques classiques partagent une structure indole dans leur maquillage moléculaire, les caractérisant souvent comme analogues et agonistes de la sérotonine. Source : Wikipédia.
DMT [Fig. 1.4 et son analogue psychopharmacologiquement plus puissant 5-MeO-DMT [Fig. Se lier aux récepteurs 5-HT1A, 1B, 1D, 2A, 2B, 2C, 5A, 5A, 6 et 7, ainsi qu’un certain nombre de récepteurs glutamate ioniques et métabotropes, dopamine, acétylcholine, traces-Amine-Associé à l’amine (TAAR), et le récepteur de type morphinique (Sig1R) [[38[39][40]. La DMT se trouve à l’état de traces chez la plupart des organismes végétaux, animaux (y compris humains) et fongiques avec certaines plantes, comme les genres Acacia et Mimosa, contenant des quantités plus importantes [38,41) . C’est l’un des composants de l’ayahuasca brassicole amazonien traditionnel, qui combine des plantes contenant du DMT, telles que Psychotria avec l’inhibiteur de la monoamine Oxidase (MAOI), contenant de la banisteriopsis (ayahuasca), pour potentialiser un effet psychoactif de de DMT Fig. 2 [42. La vigne d’ayahuasca contient des alcaloides harmala, tels que l’aldaline, l’harmaline et la tétra-harmaline qui agissent comme des MAOI chez le brassage de l’ayahuasca43. Typiquement, le DMT contenu dans le breuvage de l’ayahuasca est considéré comme le constituant psychoactif, cependant un rituel appelé existe dans la culture Shuar dans laquelle seule la vigne est utilisée, suggérant qu’à certaines doses, les MAOI de la vigne ayahuasca en soi peuvent créer une expérience hallucinatoire.
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Fig. 2. Il se produit naturellement des psychédéliques. 2.1) Banisteriopsis , également connu sous le nom de vigne ayahuasca, contient des inhibiteurs de la monoamine-oxydase qui, lorsqu’ils sont associés à une plante contenant du DMT, tels que Psychotria viridis, constituent l’infusion psychoactive connue sous le nom d’ayahuasca. 2.2) Incilius alvarius, communément appelé crapaud du Colorado, excère le 5-MeO-DMT dans ses sécrétions défensives. 2.3 L’agonie de Lophophora williamsii, ou Peyote, est utilisé comme sacrement dans les cérémonies traditionnelles amérindiennes depuis des milliers d’années. (2.4) Le silocybe est une espèce commune de champignons à base de psilocybine. Images provenant de Wikipédia.
Le 5-MeO-DMT est également présent chez de nombreuses plantes et animaux, y compris dans le tabac à ensanguleux osmazien appelé « yopo » (Anadenanthera peregrinaa), tissus de mammifères et dans la sécrétion défensive du crapaud du Colorado (Incilius alvarius). 2 [45. En raison de la dégradation des molécules DMT et 5-MeO-DMT par la MAO dans le tube digestif, la façon la plus courante d’ingérer ces substances est l’inhalation par vaporisation. Il existe une longue histoire de mélange de la DMT avec des IMAO dans diverses traditions sud-américaines, cependant, il ne semble pas y avoir de pratiques traditionnelles confondant le 5-MeO-DMT avec les IMAO car il semble potentiellement dangereux en raison d’une affinité de liaison 5-HT plus élevée et de voies de dégradation métaboliques disparates [46,47.
Certains composés psychédéliques « pas si classiques », comme la kétamine et l’ibogine, ont une pharmacologie complexe qui n’est pas dominante à 5-HT. Ketamine [Fig. La sous-marine de la limite de la NMDA présente un antagonisme non compétitif, tout en présentant une libération monoaminergique ainsi qu’une liaison cholinergique, adrénergique, bêta- et opiaque [48,49-. Ibogaine [Fig. 1.7, un alcaloide de l’arbuste Tabernanthe iboga, a une forte affinité de liaison avec les transporteurs 5-HT et dopamine (DA), antagonisme non compétitif pour plusieurs types de récepteurs , ‘-, y- et z- morphiniques, Sig1R et Sig2 [50, . MDMA (Fig. Le terme, généralement appelé empathogène plutôt que psychédélique, libère des monoamines vésicules présynaptiques 36-.
Bien qu’à ce stade, il y ait eu une exploration accrue de l’utilisation des psychédéliques comme outils pour le [27,31) n’a pas été étudiée très peu d’études sur la modulation immunitaire et les effets anti-inflammatoires de l’alcoolisme. Des preuves biochimiques et anecdotiques suggèrent que les psychédéliques pourraient fournir une nouvelle approche de traitement des AiD et d’autres immunitaires et inflammatoires. Il est probable que les psychédéliques peuvent atténuer l’auto-immunité un certain nombre de mécanismes différents. Les psychédéliques peuvent cibler directement et indirectement un certain nombre de facteurs physiologiques et de dysfonctionnements résultants dans les AiD. Cet examen porte sur les preuves actuelles que les substances psychédéloriques peuvent offrir des solutions thérapeutiques et des modalités potentielles d’atténuation des AiD.
2.3. Inflammation et modulation immunitaire
Dans l’AiD, l’inflammation chronique galopante est une caractéristique clé de voûte17. Des taux élevés de cytokines et leur régulation dysfonctionnelle impliquant l’interleukine(IL)-6, l’IL-1, l’IL-17, le facteur de nécrose tumorale (TNF)-, l’IL-12, l’interféron(IFN)- et d’autres sont une caractéristique partagée observée dans de nombreux AiD, y compris (RA), Systemic Lupus Erythematosus (SLE), systemic sclerosis, and l’arthrite 7[52][53](SLE),[54]55. Le lipopolysaccharide [56-. Ceux qui ont un écran AiD sont auto-anticorps et présentent également une immunodéficience [57. La modulation immunitaire semble être une cible réalisable à l’approche du traitement de l’AiD.
Bien que le domaine de la recherche soit assez sous-développé, il existe des preuves que les composés psychédéliques ont des effets anti-inflammatoires et immunomodulateurs [58) Tableau 1. Par exemple, le LSD montre la capacité à supprimer la prolifération des lymphocytes B, ainsi que la production des cytokines pro-inflammatoires IL-2, IL-4 et IL-6 dans des lymphocytes spléniques in vitro dérivés de rats femelles de 6 ans âgés de 6 à 8 ans à des concentrations de LSD comprises entre 1 et 100 pM59. La même étude a montré que les doses de LSD administrées entre 0,001 et 0,1 pM dans les lymphocytes de rat augmentaient le nombre de cellules tueuses naturelles (NK), tandis que les concentrations de 100 pM supprimaient la production de cellules NK. Dans une autre étude, il a été montré que l’amphétamine 2,5-diméthoxy-2-iodoamphétamine (DOI) substituée a pour effet de réduire les taux de TNF- chez les souris C57BL/6 J adultes âgées de l’angonisme du récepteur 5-HT2A à des doses allant de 0,01 pM/kg à 10 pM/kg. En outre, dans une étude récente, le même groupe a étendu les effets anti-inflammatoires de l’agonisme 5-HT2A précédemment observés à des psychédéliques supplémentaires dans un modèle d’inflammation pulmonaire chez le rat [60,.
Tableau 1. Effets modulateurs des récepteurs et physiologiques des psychédéliques.
Scides psychédéliques classiques |
Récepteurs d’intérêt pour la maladie auto-immune |
Effet résultant |
Références |
---|---|---|---|
LSD |
5-HT2A (agonisme partiel) |
TNF, IL-6, IL-2 |
|
Cellule vide |
TrK-B (agonisme) |
BDNF, mTOR |
|
Psilocybine |
Trk-B (agonisme) |
BDNF, mTOR |
[110) |
DMT 5-MeO-DMT |
Sig1R (agonisme) |
IL-10, IL-6, TNF CXCL8/IL-8 |
|
Cellule vide |
5-HT2A (agonisme) |
BDNF, mTOR |
|
Cellule vide |
Trk-B (agonisme) |
Excuritotoxicité en glut |
|
Cellule vide |
Dommages causés par ROS |
||
Cellule vide |
Apoptose cellulaire |
||
mescaline (peyote) |
Trk-B (agonisme) |
BDNF, mTOR |
|
Cellule vide |
bactéries staphylocoques résistantes à la pénicilline |
||
ayahuasca (DMT et Harmala alcaloids) |
5-HT2A |
Cortisol |
|
Cellule vide |
Sig1R |
BDNF, mTOR |
|
Cellule vide |
Trk-B |
Non-classéchéliques |
Récepteurs d’intérêt pour la maladie auto-immune |
Effet résultant |
Références |
---|---|---|---|
Kétamine |
NMDA Glu (antagonisme) |
DBN, z mTOR, excitotoxicité du glut |
|
Cellule vide |
IL-6, TNF |
||
MDMA (en psychothérapie assistée) |
VMAT, SERT |
Réponse d’Amygdale |
|
Cellule vide |
Désrégulation de l’axe des aglements HPA |
||
Harmine/Harmaline |
MAO (inhibiteur) |
Nombres/activité de cellules NK, NF-kB, NF-kB, HSV-2 |
|
Ibogaine/Noribogaine (métabolite) |
5-HT2A (agonisme partiel) |
BDNF, mTOR |
[110) |
Cellule vide |
Sig1R (agonisme) |
||
Cellule vide |
TrK-B (agonisme) |
Une étude chez l’homme dans laquelle l’ayahuasca a été administrée à des volontaires sains a enregistré des taux sanguins de lymphocytes et a trouvé une diminution des cellules CD4 et CD3, ainsi qu’une augmentation des cellules NK. Ceci a été comparé à des témoins et les sujets traités par D-amphetamine [62-. Une autre étude, plus récente, chez l’homme, a rapporté une diminution significative des taux de protéines C-réactive dans le sang chez les volontaires sains et déprimés, mais aucune réduction significative des taux sanguins de l’IL-6 [63. De plus, dans une étude sur la tétamine intramusculaire chez l’homme, les taux de marqueurs pro-inflammatoires, y compris la protéine C-réactive (CRP), l’IL-6 et le TNF-, ont été examinés avant l’initiation des perfusions, 40 min après la perfusion, 240 min après la perfusion, et au jour 3 et 7 jours après la fusion chez les patients ayant reçu 0,5 mg/kg ou 0,2 mg/kg de chlorhydrate de R/S-kamine [64. Des réductions aigues de l’IL-6 et du TNF- ont été observées dans le groupe 0,5 mg/kg entre 40 min et 240 min après la perfusion, mais pas au jour 3 ou au jour 7. Les réductions des taux de cytokines pro-inflammatoires ont été directement corrélées avec les scores de dépression, sauf aux jours 3 et 7 lorsque les scores de dépression s’amélioraient malgré les taux de cytokines revenant aux valeurs initiales avant la perfusion [64. Fait intéressant, une autre étude a obtenu des résultats contradictoires montrant une augmentation de l’IL-6 post-perfusion et aucune corrélation des taux de cytokines avec les résultats anti-dépression, suggérant que d’autres études doivent être menées pour comprendre les effets immunitaires systémiques complexes de la kétamine et de ses métabolites65.
Il existe une abondante littérature sur le système 5-HT et son inflammation complexe et ses capacités immunorégulatrices de manières tissulaires. Des études fonctionnelles ont montré que la 5-HT module la libération de l’IL-1beta, de l’IL-6, de l’IL-8/CXCL8, de l’IL-12p40 et du TNF-, alors qu’elle n’a aucun effet sur la production de l’IL-18 et de l’IFN-gamma chez les monocytes sanguins humains stimulés par le LPS [66-. La 5-HT peut également moduler la des humains via liaison des récepteurs 5-HT2B et 5-HT7 [,. Étant donné le rôle du système 5-HT dans l’immunomodulation et les propriétés inflammatoires, il est très probable qu’il y ait des effets immunitaires et inflammatoires non découverts de l’exposition aux composés psychédéliques en raison de leur activité sérotoninergique. Dans l’étude mentionnée précédemment dans laquelle on a observé que le DOI réduisait le TNF- Chez la souris, dans les groupes où le médicament antagoniste 5-HT2A M100907 a été administré, la réduction du TNF– a été observée en raison de la théorie selon laquelle le récepteur 5-HT2A et le système 5-HT dans son ensemble peut être fondamental pour créer des effets immunologiques et inflammatoires en aval.31
En plus des récepteurs 5-HT, la DMT et le 5-MeO-DMT ont également une forte affinité de liaison pour le Sig1R [43,69-. Le Sig1R joue un rôle fondamental dans la régulation de différents mécanismes cellulaires tels que la fonction mitochondriale, l’apoptose, la prolifération et la neuroprotection6970. Sig1R module également les réponses inflammatoires et immunitaires en régulant l’activation des facteurs de transcription du facteur de transcription du facteur nucléaire kappa B (NF-B) et de plusieurs protéines kinases activées par les mitogènes (MAPKs) [71-. Les NF–B et les MAPK sont tous deux d’importants régulateurs de la transcription génétique impliquant des réponses immunitaires et de la production de cytokines inflammatoires.
Des fonctions anormales de Sig1R ont été impliquées dans un certain nombre de troubles psychiatriques et inflammatoires tels que le MDD, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, les maladies cardiovasculaires, les réactions immunitaires et la prolifération des cellules cancéreuses [[72, [73, [74, [74, [74, [74, [74, [74, [74, [74, [74, [74, [74, [74, [74, 74, 74, 74, 74, 74, 74, , , 74, , 79, , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , L’activation du Sig1R est également essentielle pour faciliter les réponses au stress [ Des schémas d’activité NF-B et MAPK dysrégulés ont été impliqués dans un certain nombre de pathologies de l’AiD [,,,77,77,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,,76,, Une étude a montré des preuves de la suppression de de pro-inflammatoires NF-B par l’administration d’harmine, un composant de la vigne ayahuasca, 78-. Une autre étude a montré que l’harmine inhibait la nécrose tumorale du facteur de nécrose tumorale (TNF-) et de la transactivité NF-B induite par la LPS et la translocation nucléaire dans les cellules RAW de macrophage de souris 264,7 cellules lorsqu’elles sont traitées à une concentration comprise entre 2,5 et 25 pM 79 80. Dans d’autres études et in vivo chez l’animal, il a été démontré que la DMT et la 5-MeO-DMT augmentent l’IL-10 anti-inflammatoires tout en diminuant les taux de l’IL-1′, de l’IL-6, du TNF-‘ et de la chimiokine CXCL8/IL-8 dans les cellules dendritiques dérivées des monocytes humains à des concentrations de 100 pM. La DMT a également montré des effets neuroprotecteurs et anti-neuro-inflammatoires importants dans un modèle de rat d’accident vasculaire cérébral où les rats mâles Wistar 81 De plus, il a récemment été rapporté que le 5-MeO-DMT inhalé décroîtrait les taux de l’IL-6 salivaire dans une étude portant sur un petit groupe de sujets humains [. Les résultats suggèrent que les psychédéliques sérotoninergiques peuvent apparaître comme des candidats potentiels dans le traitement des conditions auto-inflammatoires et auto-immunes . Étant donné que les de qualité pharmaceutique DMT 83) et d’autres analogues de la tryptamine 84) conçus pour des essais cliniques chez l’homme sont déjà disponibles ou vont bientôt entrer sur le marché, les tests des effets physiologiques psychédéliques sérotoninergiques chez l’homme sont maintenant plus proches que jamais.
2.4. Traumatismes et effets émotionnels
Un certain nombre d’études ont suggéré que le stress significatif ou prolongé, en particulier dans la petite enfance, contribue au développement d’un certain nombre de maladies, y compris l’AiD [85,85,86,87. La sévérité du traumatisme chez l’enfant peut être évaluée cliniquement en marquant des IEC (Adverse Childhood Experiences). De nombreuses études ont mis en évidence de fortes corrélations entre les IEC et le risque statistique de développer un AiD, y compris des études portant sur les associations entre le stress infantile et la PR, le SLE et la fibromyalgie [15,[88, [89, [90-,———————————————––
Le préjudice physiologique en aval dû au stress et à la perturbation du nerf vagal est bien documenté dans la littérature et semble jouer un rôle important dans le développement d’un AiD [90, [91, 91, 91, 91, 92, 92, 92, 92, 92, , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , Le stress psychologique et les traumatismes psychoémotionnels peuvent compromettre gravement le système immunitaire, entraînant une augmentation du risque d’infections chroniques et de intestinale [93,. Le stress psychosocial augmente les cytokines inflammatoires, le stress oxydatif, l’excitotoxicité du glutamate, inhibe la digestion efficace et l’absorption des nutriments et contribue au dysfonctionnement de l’axe HPA [15,91,95-. Il a été constaté que le stress augmentait la perméabilité intestinale qui peut entraîner des sensibilités alimentaires et une inflammation induite par le LPS due à la translocation bactérienne (« syndrome de l’intestin) [14,,. Toutes ces infligeances sont des caractéristiques caractéristiques caractéristiques des patients atteints d’AiD, ce qui confirme en outre l’hypothèse selon laquelle le stress pourrait jouer un rôle important dans les AiD.
Les composés psychédéliques psilocybin, LSD, MDMA et ayahuasca sont actuellement explorés pour leur potentiel prometteur d’aider à traiter les maladies dérivées des traumatismes telles que le TSPT, la dépression et la toxicomanie [27,31. La recherche avec la psychothérapie assistée par la MDMA pour le TSPT est actuellement la plus suivie dans son processus de développement et d’approbation de la FDA par la FDA que tout autre composé psychédélique apparenté à la psilocybine, au cannabis et à l’ayahuasca suivant de près. La psychothérapie assistée par la MDMA a reçu un statut décisif de la FDA, accélérant son entrée dans la pratique médicale traditionnelle. La thérapie MDMA pour le protocole TSPT développée par l’Association multidisciplinaire pour les études psychédéliques (MAPS) composée de deux séances de thérapie assistée par la MDMA avec le patient recevant 125 mg de MDMA par voie orale en association avec une psychothérapie non directive, ainsi que des séances de thérapie non-méthades préparatoires et post-méthades [97, n’ayant jusqu’à présent pas été traitées pour le TSPT existant dans ses statistiques de la remission des symptômes98. Bien que les psychédéliques classiques n’aient pas été cliniquement établies aussi fortement pour le TSPT que la MDMA, il existe des preuves qu’elles ont également un potentiel pour des applications liées au stress et aux traumatismes [43,99. Plusieurs études sur les primates humains et non humains suggèrent que le breuvage d’ayahuasca contenant du DMT a des effets modulateurs sur la réponse au cortisol salivaire et le cortisol plasmatique à la fois chez les normaux sains et chez les personnes atteintes de MDD résistante au traitement [42 100,101. Ainsi, la modulation neuro-endocrines-immune potentielle est l’un des mécanismes récemment proposés pour les effets antidépresseurs rapides de l’ayahuasca chez ceux atteints de DMV.
Étant donné que les traumatismes et l’activation sympathique chronique sont répandus chez les personnes atteintes d’un AiD, le résultat thérapeutique de la psychothérapie assistée par psychédélique pourrait résoudre ou améliorer les états psychologiques stressants qui causent ou contribuent aux résultats physiologiques observés dans la majorité des patients atteints d’AiD.
2.5. Excuritotoxicité du glutamate
Les personnes atteintes d’affections auto-immunes, en particulier celles qui affectent le système nerveux, sont plus susceptibles d’avoir une augmentation de la sensibilité de liaison du glutamate (Glu) et des taux de glutamate post-synaptiques pouvant entraîner une cytoxicité de la cellule nerveuse [103 Le terme excès de glutamate est utilisé pour décrire les effets cytotoxiques d’une libération excessive et non contrôlée et de la liaison du glutamate aux neurones post-synaptiques. L’hypersensibilisation [104. L’excitotoxicité semble être impliquée dans un certain nombre de maladies liées au cerveau, y compris la sclérose en plaques, la dépression, la dépendance et les maladies neurodégénératives [103,105,106. Au cours de l’excitotoxicité du glutamate, une stimulation excessive des récepteurs de Glu entraînant des potentiels d’action à se propager par le neurone de manière non contrôlée. Cela active à son tour l’arrivée d’ions Ca 2- dans le cytoplasme où ils peuvent induire et la libération (ROS) [107) Dans des circonstances normales, les ROS générés sont éliminés de la cellule et les gradients d’ions transmembranaires sont restaurés rapidement après transmission de glutamate. Cependant, dans les cascades excitotoxiques induites par l’activation, le pore de transition de perméabilité (PTP) est ouvert et le dysfonctionnement mitochondrial se produit en raison d’une augmentation du stress oxydatif, de l’activité anormale de l’ATP synthase et d’inhibition de la respiration mitochondriale. L’excitation chronique des récepteurs Glu peut donc contribuer au stress oxydatif, qui peut endommager les structures neurales ou la mort cellulaire apoptotique [15, 105,106. L’excitotoxicité due à une liaison excessive au récepteur du Glu peut entraîner des modifications de la densité corticale, amygdale et hipocaporatrale conduisant à une atrophie et à un rétrécissement des régions du cerveau [.
Bien qu’elle ne soit pas un composé psychédélique classique, le médicament anti-esthétique dissociative présente une capacité à protéger contre l’excitotoxicité médiée par le glutamate en bloquant non-complètement le récepteur du glutamate NMDA [48. Il n’est pas clair si l’inhibition du récepteur NMDA Glu est le mécanisme fondamental des propriétés neuroprotectrices ou si, à son tour, redirige le glutamate pour se lier à d’autres récepteurs Glu tels que , 48 Cela pourrait potentiellement être un mécanisme pour la façon dont la kétamine apporte des effets antidépresseurs aussi rapides. En théorie, le blocage ou la correction d’un effet excitotoxique du glutamate peut atténuer le stress oxydatif et les lésions tissulaires des cellules en réduisant le ROS libéré via le potentiel d’action.
Des agonistes de Sig1R tels que le dimémorfan et le dipentylammonium ont montré une médiation neuroprotectrice de l’excitotoxicité du glutamate [71,108. De plus, il a été démontré que la DMT possède des effets neuroprotecteurs puissants via le Sig1R dans les in vivoétudes in vitro et in vivo chez l’homme [81-. Il est possible que les agonistes psychédéliques Sig1R DMT et 5-MeO-DMT soient également capables de médiateurr les niveaux de glutamate et l’activité des récepteurs via des effets transcriptionnels indirects sur la production de cytokines. Harmine, un IMAO contenu dans la vigne d’ayahuasca, a montré qu’il augmentait in vivo109.
L’activation du récepteur 5-HT a également des effets modulateurs sur la libération et l’activité de liaison en aval de Glu, en particulier par l’activité aux 2récepteurs 5-HT 1A, 5-HT 1B, 5-HT 2, 5-HT 3 et 5-HT 6 dans diverses régions du cerveau [110,111-. Les effets en aval de l’activité 5-HT des médicaments psychédéliques semblent jouer un rôle dans les propriétés neurogènes des composés psychédéliques.112 Il est possible que les psychédéliques classiques qui agissent sur le système 5-HT aient une atténuation indirecte de la transmission pathologique du glutamate et de la sensibilité aux récepteurs Tableau 1.
2.6. BDNF et neuroplasticité
Les psychédéliques classiques psilocybine, DMT, 5-MeO-DMT, LSD, le rituel psychédélique brassaient l’ayahuasca, ainsi que les psychédéliques non classiques, la kétamine ont montré rapamycinun , neurotrophin( et .Influence de la neuroplasticité dans des modèles in vitro et in vivo de Drosophila melanogaster, de rats et d’êtres humains Tableau 1 [[112, [113, [114-. Il existe des résultats contradictoires d’une étude mesurant l’expression du gène BDNF et les taux de protéines dans le sérum, certaines études montrant des preuves d’une augmentation de l’expression du gène BDNF résultant de l’exposition aux psychédéliques (LSD) dans des modèles de rat in vivo [115, tandis que d’autres ne montrent aucune augmentation de l’expression génique une augmentation des taux de protéines BDNF et (serum) chez le rat. Dans les études, où l’ANA-12 de l’antagoniste sélectif Trk-B a été administré, les propriétés synaptogènes et neurogènes des psychédéliques et du BDNF sont complètement bloquées. De même, le traitement des neurones corticaux de rat avec la rapamycine médicamenteuse pour inhiber le mTOR a également bloqué la néotogénèse induite par le psychédélique suggérant que le BDNF et les psychédéliques possèdent un mécanisme partagé pour promouvoir la néotogénèse par un processus de synthèse protéique lié au mTOR dans la synaptogénèse [113,. Il semble que cette voie soit directement liée à l’activité agoniste des récepteurs 5-HT2A des psychédéliques classiques, étant donné que lorsque la kétasansrine, un antagoniste de la 5-HT2A, les effets neuroplasiques de la DMT, du LSD et de la DOI sont abrogés113. Les études sur l’effet de la kétamine sur les taux de BDNF montrent une augmentation des taux de protéines BDNF dans l’hippocampe, mais pas une augmentation de l’ARNm de BDNF. L’augmentation des taux de BDNF n’a pas été maintenue au-delà de 24 h après le traitement, ce qui implique que l’interaction du BDNF au niveau des sites récepteurs de TrK-B provoque une signalisation intracellulaire responsable de la plasticité synaptique et des effets antidépresseurs .
Une étude qui a exploré les propriétés neurogènes des composés psychédéliques contenant de l’indole et de la kétamine dans les cultures de cellules de neurones corticaux in vitro de la drosophile et de rat ont utilisé les concentrations de chaque substance nM comme limite supérieure de chaque substance, à l’exception de la DMT, où 90 nM ont été utilisés pour simuler des niveaux naturels dans les cerveaux de rat [113. Dans des modèles in vivo de rat utilisant des rats Sprague-Dawley 10 mg/kg et 1 mg/kg de DMT ont été administrés par Drosophile) dans les modèles et suggérant un mécanisme conservé par l’évolution [. De la même manière, dans les études menées chez l’homme, une dose unique d’ayahuasca a augmenté les taux sériques du BDNF chez les sujets déprimés et les sujets témoins . Les études humaine 43
Le BDNF est fondamental pour faciliter la réparation, l’entretien et la survie des neurones. Grâce à sa signalisation dépendante de Trk-B, le BDNF provoque la croissance de nouvelles épines synaptiques, de dendrites et de nouveaux neurones entiers. La signalisation BDNF est fondamentale pour dicter la densité des tissus cérébraux et la formation et la conservation des réseaux neuraux. Une faible expression de l’ARNm BDNF dans le cerveau et les taux de protéines dans le sérum et le plasma chez l’homme ont été associés à la TDM, à l’anxiété, à la schizophrénie et aux maladies neurodégénératives [[119, [120, [122-, [122-, [122-, [122-, , , , , Compte tenu de la prévalence de la DDM et de l’excitotoxicité du glutamate chez les patients atteints de maladies auto-immunes, il est possible que les qualités de substitution du BDNF des psychédéliques atténuent les effets inflammatoires et cytotoxiques de l’excétoxité du glutamate dans la maladie auto-immune, ce qui entraîne une augmentation de la capacité de survie des neurones susceptibles d’être sensibles aux dommages ROS
2.7. Aspects microbiens des effets physiologiques des psychédéliques
Les infections chroniques par des bactéries, des champignons et des virus sont fréquentes chez les patients atteints d’AiD [11,7.12. Des études suggèrent que l’infection par le virus d’Epstein-Barr et d’autres virus de la famille de l’herpès est répandue chez les patients atteints d’AiD. Il existe également des preuves que Borrelia burgdorferi, la bactérie responsable de la maladie de Lyme, est également un agent infectieux commun dans les AiD [125-. De nombreux patients atteints d’AiD présentent des signes d’augmentation de la perméabilité intestinale, de la prolifération bactérienne de l’intestin greud de petite taille et d’autres signes de dysbiose intestinale, qui peuvent être classés comme des infections chroniques de faible grade [16,125.
Les constituants des plantes psychédéliques telles que la vigne d’ayahuasca (Banisteriopsis caapi) et Peyote cactus (Lophophora williamsii) ont des effets antimicrobiens spécifiques. L’harmine et l’harmaline sont des alcaloides bêta-carbolines ayant des propriétés MAOI dans la vigne B. caapi. Des études ont démontré une activité antivirale in vitro contre le virus (HSV2), une infection fréquente chez les patients atteints d’AiD, dans les cellules HeLa, Vero et Hec-1-A126. Les mêmes alcaloides semblent également avoir des propriétés antifongiques [127-. L’extrait de peyote a également montré une activité antibactérienne étendue in vitro, en particulier contre 18 souches différentes de résistant à la pénicilline . Il peut y avoir des effets antibiotiques légers de certaines plantes psychédéliques qui pourraient potentiellement donner des résultats notables dans la prise en charge des infections chroniques ou aigues chez les patients atteints d’AiD .
Bien qu’il existe des preuves suggérant que les plantes psychédéliques peuvent avoir une activité antimicrobienne contre , il n’y a pas eu d’étude des effets sur les bactéries commensales et l’exposition au composé psychédélique. L’intérêt croissant pour le rôle de l’écologie intestinale commensale dans la santé et la maladie, il y a eu plus d’investigations sur les effets psychoactifs et les interactions complexes entre l’hôte et l’organisme avec des colonies bactériennes dans le . Les populations bactériennes du microbiome semblent avoir joué un rôle important dans un certain nombre de réponses immunitaires et ont été trouvées pour influencer la présence d’auto-antigènes et d’AiD.31
On a découvert que les bactéries intestinales possèdent la capacité à manipuler 130. Beaucoup de ces neurotransmetteurs sont dérivés d’acides aminés essentiels tels que , la phénylalanine et la glutamine. Les bactéries intestinales commensales possèdent des voies métaboliques hautement conservées pour traiter les acides aminés pour une variété d’utilisations [131. Beaucoup de psychédéliques classiques sont également synthétisées biologiquement à partir du tryptophane et partagent une structure analogue à la sérotonine et à d’autres molécules de tryptamine endogène. Il est tentant de spéculer que les bactéries intestinales peuvent produire ces produits métaboliques de tryptamine à utiliser comme molécules de signalisation, ce qui signifie que les bactéries sont susceptibles non seulement de produire ces molécules, mais aussi de recevoir des informations d’elles en tant qu’entrées de signal [130. Une étude a montré que les espèces de bactéries endogènes formées de spores de Turicibacteraceae, , et . Il est tout à fait possible que les analogues psychédéliques de la sérotonine psilocybine, DMT et 5-MeO-DMT interagissent avec des récepteurs bactériens tels que ceux trouvés dans , une bactérie intestinale qui exprime un neurotransmetteur de sportif associé à une séquence et à une homologie structurelle pour le SERT de mammifère132. Il n’est pas clair si cet orthologue SERT est seul responsable du mécanisme de transport de 5-HT dans les cellules bactériennes, mais les bactéries intestinales formant des spores montrent la capacité à transporter 5-HT par un certain mécanisme d’action. Si des composés psychédéliques sérotoninergiques interagissent avec ces protéines bactériennes homologues SERT ou d’autres voies d’absorption bactériennes 5-HT d’une manière qui modifie le comportement des colonies bactériennes, cela pourrait avoir des implications sur l’écologie microbe intestinale et donc l’issue de la maladie d’AiD.
On ignore actuellement si l’on a des effets pharmacologiques directs des psychédéliques sur les bactéries, cependant les avantages émotionnels et psychologiques des psychédéliques peuvent modifier indirectement les communautés microbiennes dans le tractus gastro-intestinale via des changements induits du tonus du nerf vagal, de la réponse au stress et de l’environnement entérique [92,94-. Plusieurs études ont exploré les effets du stress chronique et des affections qui en résultent, comme le TSPT, sur les associations de motifs de microbiome [133,134. Les avantages psychologiques et neurologiques d’une expérience psychédélique peuvent créer des cascades biochimiques
Comme mentionné précédemment, le LPS est un composant de paroi cellulaire de bactéries à Gram négatif [56-. Le LPS est connu pour induire une inflammation [77 135) et est utilisé dans la recherche comme déclencheur inflammatoire dans des modèles animaux pour simuler la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la TDM et les affections inflammatoires générales [136. Chez les patients présentant une plus grande perméabilité à l’intestin, les fragments de LPS peuvent s’affailer au-delà de la barrière épithéliale intestinale et provoquer une inflammation en circulation56. Des modèles utilisant une inflammation induite par le LPS ont été utilisés dans certains des in vitros humaines précédemment mentionnés69, et des études chez le rat sur les effets anti-inflammatoires des psychédéliques [31. Cette recherche peut être particulièrement pertinente pour l’AiD car elle suggère que les psychédéliques peuvent être utiles pour atténuer l’inflammation causée par le LPS en raison d’une perméabilité intestinale accrue et d’une dysbiose intestinale chronique.
2.8. Imigrage des risques d’effets secondaires psychédéliques en milieu thérapeutique
Compte tenu des puissants effets psychoactifs des composés psychédéliques, leur utilisation en médecine et en psychiatrie ne doit pas être prise à la légère. À l’heure actuelle, la plupart des composés psychédéliques sont des composés du calendrier I, ce qui signifie qu’ils ont le rang de classement catégorique le plus élevé de l’illégalité dans les États-Unis, avec le tableau I indiquant qu’une substance n’a pas d’usage médical reconnu et qu’il est considéré comme un potentiel d’abus élevé.
La plupart des dommages psychologiques associés à l’utilisation illégale de psychédéliques semblent être le résultat de facteurs environnementaux mal contrôlés tels que l’établissement et le décor, ainsi que de sources douteuses de drogues provenant du marché noir. Dans l’administration clinique de psychédéliques, il est documenté que le risque de dommages psychologiques chez les patients correctement dépistés bénéficiant d’un soutien intégratif [137. Une étude de la population suggère que les psychédéliques ne semblent pas être liés à des problèmes de santé mentale à long terme ou à une suicidaire. Une analyse de 2010 des études de psilocybine réalisée entre 1999 et 2008 a porté sur les expériences de 110 patients. Les expériences négatives n’étaient pas fréquentes et semblaient être dose-dépendantes lorsque des doses plus élevées de psilocybine étaient associées à des taux plus élevés d’effets indésirables. Tous les effets indésirables à court terme ont été «réparés avec succès grâce à un soutien interpersonnel» et n’ont pas nécessité de prendre des médicaments et ne semblaient pas avoir d’effets durables, sur la base d’entretiens de suivi.31
Hallucinogen Persisting Perception Trouble (HPPD) est une maladie neurocognitive controversée dans laquelle le patient rapporte des effets sensoriels persistants après avoir utilisé une substance psychédélique. Également appelés « flashbacks », le patient peut présenter de brèves récurrences/épisodes d’altérations de perception, d’humeur et/ou de conscience, comme cela a été le cas au cours d’une intoxication hallucinogène. Ces symptômes peuvent survenir sur un spectre allant de temps à presque constant. Il y a peu de conclusion sur la façon dont ces expériences de « flashback » sont communes ou débilitantes. Certaines études suggèrent qu’ils sont moins susceptibles de survenir chez ceux qui ont pris un psychédélique en milieu clinique [140) . Sur la base des phénomènes présents chez les patients n’ayant jamais reçu de patients psychédéliques et de données non concluantes issues d’études ayant examiné le trouble, une relation causale entre les symptômes perceptifs persistants et l’utilisation de psychédéliques n’est pas prouvée [137, 141.
Certaines précautions susceptibles de réduire les dommages causés aux personnes recevant un médicament psychédélique dans des environnements cliniques peuvent inclure un dépistage d’antécédents de schizophrénie ou de psychose, un ensemble thérapeutique confortable et des paramètres qui réduisent le risque de panique ou de détresse, un soutien interpersonnel fourni par les cliniciens, des médicaments de qualité pharmaceutique, et une faible posologie sous-perceptrice, également connue sous-dose.
3. Débat et perspectives
Il existe de vastes possibilités d’explorer les effets des psychédéliques sur le système immunitaire, en particulier l’auto-immunité. Le criblage systématique de divers autoanticorps, biomarqueurs inflammatoires et pour l’expression de gènes auto-immuns en réponse à des traitements psychédéliques pourrait fournir des observations intrigantes et conduire à des investigations plus ciblées.
Les effets des composés psychédéliques sur le comportement bactérien entérique présentent un intérêt particulier. Des études pourraient être menées sur les effets sur la croissance bactérienne et le métabolisme résultant de l’exposition aux composés psychédéliques. Les études et
Bien que les résultats des études précliniques sur les effets immunomodulateurs et anti-inflammatoires soient prometteurs, le domaine de la recherche psychédélique en biomédecine en est encore à ses balbutiements. Les hypothèses actuelles concernant les mécanismes de signalisation et les effets immunitaires systémiques des psychédéliques sont basées sur une quantité très limitée de données factuelles. Ce n’est que jusqu’à ce que nous comprenions mieux les bases génétiques et physiopathologiques de l’AiD que des études cliniques humaines conçues de manière appropriée et rigoureuse qui considèrent les psychédéliques comme des agents thérapeutiques potentiels.
Bien qu’il soit nécessaire de mener des recherches plus approfondies, il semble y avoir suffisamment de preuves des effets directs et indirects des composés psychédéliques qui pourraient bénéficier à ceux qui ont un AiD pour qu’ils méritent d’être étudiés plus avant sur le sujet. Étant donné la complexité des facteurs qui contribuent à l’AiD, une approche à multiples facettes peut être appropriée pour traiter simultanément les multiples caractéristiques et causes de l’AiD. Contrairement à de nombreuses méthodes de traitement conventionnelles actuelles, il semble que les psychédéliques peuvent potentiellement offrir une stratégie efficace pour soulager et peut-être même résoudre l’auto-immunité en ciblant les origines psychospirituelles, les réponses de stress chronique inadapté, les voies inflammatoires, la modulation immunitaire et les populations de microbiomes entériques. Les preuves présentées dans le présent document soutiennent l’idée qu’il existe un potentiel inexploité d’exploration de l’utilisation de psychédéliques dans cette catégorie de maladie spécifique. Compte tenu de la limitation des options de traitement efficaces pour les AiD et de la sécurité physiologique des substances psychédéliques, il s’agit probablement d’un sujet de recherche qui mérite d’être poursuivi. Il y a de l’espoir que la collecte de ces preuves pourrait guider ou inciter d’autres personnes à lancer de telles études. Dans l’ensemble, cette direction de la recherche est pratiquement inexplorée et sous-développée, offrant une multitude de possibilités de découvrir de nouvelles applications pour le psychédélique dans le domaine de l’immunologie.